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Pool  //  La simplicité comme une évidence

8 questions à Pool

 

POOL est un studio de design incarné par un duo, Léa Padovani et Sébastien Kieffer. La première s’est formée aux Arts Appliqués, en architecture intérieure et design d’objets, le second s’est frotté au design industriel à l’école Pivaut de Nantes. Ils se sont rencontrés chez le talentueux Noé Duchaufour Lawrence. Déjà soudés en binôme, ils ont franchi le pas pour unir leur talent dans la transversalité. La simplicité leur va bien, il la décline comme une évidence pourtant pas si simple ! Joyaux de la jeune génération des créateurs qui dynamisent le design français, ils s’inscrivent dans la « pool team » des designers Habitat. A leur actif : le vase entonnoir Pool et la lampe Parasol ! Rencontre !

Par quoi votre inspiration est-elle nourrie ?

Notre regard est influencé par la ville et son évolution, du Paris romantique à des choses plus tranchantes, comme la signalétique, l’architecture, les devantures de boutiques… On regarde ce qui se passe autour de nous mais dans notre for intérieur, on essaie d’insuffler à nos objets une démarche, à l’instar de ce que les Arts Décoratifs ont puisé dans la nature, du règne animal au végétal.

 

Comment qualifier votre démarche ?

Nous sommes dans une typologie de création d’objets, meubles et architecture intérieure… Ce qui nous plaît dans cette diversité d’exercices, c’est de travailler dans la transversalité à l’instar des mouvements Memphis ou du Bauhaus. Leur force est d’avoir regrouper des personnalités fortes pour créer des ensembles riches et homogènes. La notion du collectif, d’une géométrie variable, nous importe beaucoup. Raison pour laquelle nous avons choisi de nous appeler Pool !

 

Comment définir l’ADN de vos créations ?

On aime faire des objets simples mais qui, en fait, ne le sont pas vraiment. Un objet qui apparaît comme une évidence sans fioriture, est en fait la chose la plus difficile à faire. Nous travaillons sur des messages directs et francs. Ce qui importe au delà de la contrainte de la fonctionnalité et de l’esthétique, c’est d’enrichir notre création d’une histoire pour donner un supplément d’âme.

 

Avez vous une prédilection à travailler avec certains matériaux ?

Strictement aucune ! Il se peut que le cahier des charges nous guide comme ce fut le cas pour la création du vase entonnoir car il s’agissait de coller au brief « faire une révolution en poterie blanche ». On ne commence jamais par le matériau, on le choisit par rapport à la finalité.

 

Comment l’idée de la lampe parasol vous est-elle venue ?

Il n’y avait pas d’enjeu spécial, on nous a demandé de créer une lampe et nous sommes partis sur l’idée d’une géométrie, une recherche d’objets qui se tiennent tout seul, en équilibre. Nous avons fait des propositions et la lumière nous a guidé dans notre démarche personnelle. La lampe Parasol participe à une certaine forme d’intimité, c’est un objet qui s’illumine et crée un halo de lumière concentré vers le sol.

 

Si vous aviez un autre objet à faire pour Habitat, que feriez vous ?

Une autre lampe, la suite de Parasol peut-être mais aussi de plus gros objets comme des systèmes modulables pour le rangement. La notion d’empilage, de mouvement, de modularité est un exercice passionnant. Si l’on prend l’exemple de notre vase blanc en forme d’entonnoir, c’est le fait de pouvoir l’empiler et de lui donner une autre fonctionnalité qui nous a stimulé !

 

Quelle est pour vous la définition du design accessible ?

Il y a deux nuances, celui que l’on peut s’approprier mais aussi celui que l’on peut s’acheter. En d’autres termes, c’est réussir à faire d’une pièce, un objet unique qui a de la personnalité et du caractère, tout en répondant à une production industrielle.

 

Quelle est votre actualité du moment ?

En tant que designers, nous avons le devoir de nous questionner pour faire marcher la créativité. D’user de notre liberté mais aussi de pouvoir travailler sur n’importe quel marché, de la grande distribution aux galeries d’art comme les pièces en édition limitée que nous avons réalisées pour l’exposition, « Le cabinet de curiosités de Thomas Erber » à New York. Tous ces exercices appliqués relève de la même démarche créative, ils se répondent et s’enrichissent les uns des autres. Ainsi, notre univers n’a jamais fini de s’inventer !

 

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